mardi 19 mai 2020

Chronique Le désordre à l’école, à qui la faute ?

Dans cette société en pleine mutation, si l’Afrique peine encore à prendre son envol dans le concert des grandes nations, c’est parce que nos dirigeants n’ont pas encore compris que la formation efficiente de la jeunesse est la pierre angulaire de tout progrès.  Chez nous, en Côte d’Ivoire, la norme, ce sont les congés anticipés dans le système éducatif. Cette réalité n’émeut personne. D’ailleurs, nos autorités semblent s’y plaire. L’année dernière, nous avons assisté, comme des spectateurs attristés par le casting d’un film d’horreur, à ces congés anticipés orchestrés par certains élèves en manque de repères.   A la fin de l’année académique, la direction des examens et concours a brandi, comme un trophée de guerre, le résultat. Il est sans appel : Plus 6.500 cas de fraude et de tricherie lors des examens à grands tirages. 
A qui la faute? A cette question tonitruante, il est difficile d’apporter une réponse concluante. Quoi qu’il en soit, nous avons laissé notre système éducatif entre les mains d’une mafia appelée cyniquement Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire.  Elle a la possibilité de gérer le calendrier scolaire selon les humeurs de ces « leaders ».  
A qui la faute ?  Aucune idée. Quoi qu’il en soit, nous avons à la tête de nos institutions éducatives des personnes qui ne sont pas des modèles. La faute n’incombe sûrement pas à ces personnes qui ont leurs enfants dans les  meilleures universités du monde, et qui gèrent notre éducation nationale. 
A qui la faute ? Ce n’est pas la faute aux parents non plus ! Certains d’entre eux ne savent pas qu’un enfant, on l’éduque, on le nourrit, on lui donne des valeurs sociales, pour ne pas qu’il soit une entrave à la vie communautaire. Ne leur demandez pas de faire ce qu’ils ne savent pas !
                                  
                                                                                                                                  Christian KOSSONOU

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