mercredi 17 juin 2020

CHRONIQUE: Le désordre à lécole, à qui la faute ?

  Dans cette société en pleine mutation, si lAfrique peine encore à prendre son envol dans le concert des grandes nations, cest parce que nos dirigeants nont pas encore compris que la formation efficiente de la jeunesse est la pierre angulaire de tout progrès.  Chez nous, en Côte dIvoire, la norme, ce sont les congés anticipés dans le système éducatif. Cette réalité némeut personne. Nos autorités semblent sy plaire. 
   Lannée dernière, nous avons assisté, comme des spectateurs attristés par le casting dun film dhorreur, à ces congés anticipés orchestrés par certains élèves en manque de repères.   A la fin de lannée académique, la Direction des Examens et Concours (DECO) a brandi, comme un trophée de guerre, le résultat. Il est sans appel : Plus 6.500 cas de fraude et de tricherie lors des examens à grand tirage. 
   A qui la faute ? A cette question de fond, il est difficile dapporter une réponse tranchée. Car, de toute évidence, nous avons laissé notre système éducatif entre les mains dune mafia appelée cyniquement Fédération estudiantine et scolaire de Côte dIvoire (Fesci).  Elle a la possibilité de gérer le calendrier scolaire selon les humeurs de ses leaders.  
   A qui la faute ?  Aucune idée. Parce que nous avons à la tête de nos institutions éducatives des personnes qui ne sont pas toujours des modèles. La faute nincombe sûrement pas à ces personnes qui ont leurs enfants ailleurs, dans les meilleures universités du monde, et qui gèrent notre éducation nationale. 
   A qui la faute ? Ce nest pas la faute aux parents non plus ! Certains dentre eux ne savent pas quun enfant, on léduque, on le nourrit, on lui donne des valeurs sociales pour quil ne soit pas une entrave à la vie communautaire. Ne leur demandez pas de faire ce quils ne savent pas !
                                                                                                 
                                                                                                                             Christian KOSSONOU

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